Pourquoi l'étambrai de la plupart des cinquos est fermé?
La plupart des voiliers légers ont un étambrai ouvert, le mat étant retenu par l'étai, par des barres de flèche poussantes, et par la cale.
L'étambrai fermé semble hérité de vieilles pratiques d'architecture navale (?).
Y-at-il une raison structurelle, de sécurité ou de praticité d'avoir un étambrai fermé, ou pas?
Merci d'avance pour vos retours.
Etambrai ouvert ou fermé
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Etambrai ouvert ou fermé
Régis Coqueret
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Re: Etambrai ouvert ou fermé
Au début, l'étambrai était ouvert. Évidemment, c'était pratique pour installer le mât. Mais ça obligeait à gréer sans tarder l'étai, pour éviter la chute du mât. On peut s'en accommoder.
En navigation, l'écoute de foc avait une fâcheuse tendance à se prendre dans l'étambrai ouvert, ce qui gâchait le virement de bord. Colère du barreur, culpabilité de l'équipier. Alors on a disposé un petit fermoir en acier, basculant vers une vis dépassant de l'autre côté de l'étambrai. Ça n'arrangeait pas vraiment la situation, car l'écoute continuait à se coincer là où il ne fallait pas. De plus, certains utilisaient cette barrière pour y appuyer le mât à terre, ce qui tordait cette pièce métallique, qui, du coup, n'atteignait plus sa vis.
Bref, il y avait un problème.
Alors pour faire avancer le progrès (?), on a inventé l'étambrai fermé. Plus d'écoute qui se coince (bien !), le mât tient à peu près tout seul sans étai ni foc (bien, mais pas trop, car l'arrière de l'étambrai est en général un peu fragile et n'apprécie pas que le mât s'y appuie).
Par contre, évidemment, mâtage et démâtage deviennent bien plus compliqués. La plupart des équipages envoient un acrobate dans le bateau pour recevoir et guider le mât, avec les chaussures sales qui salissent le fond du bateau, ou sans les chaussures, mais alors ce sont les chaussettes qui s'imprègnent d'eau.
Dans le temps, moi qui suis grand, j'arrivais à mâter seul, en veillant à porter le mât un peu incliné dans mes mains. Ça allait à peu près tout seul. Avec l'âge, depuis que j'ai mâté ainsi une Caravelle sur une remorque instable, et que le mât est tombé, et que j'ai bêtement essayé d'amortir sa chute, et que ça m'a fait bien mal aux reins, je m'abstiens.
Pour répondre à tes questions, l'étambrai n'a aucun rôle dans la tenue du mât en navigation, à part peut-être pour la tenue latérale du mât ; c'est pourquoi il calibré à la largeur du mât.
En navigation, l'écoute de foc avait une fâcheuse tendance à se prendre dans l'étambrai ouvert, ce qui gâchait le virement de bord. Colère du barreur, culpabilité de l'équipier. Alors on a disposé un petit fermoir en acier, basculant vers une vis dépassant de l'autre côté de l'étambrai. Ça n'arrangeait pas vraiment la situation, car l'écoute continuait à se coincer là où il ne fallait pas. De plus, certains utilisaient cette barrière pour y appuyer le mât à terre, ce qui tordait cette pièce métallique, qui, du coup, n'atteignait plus sa vis.
Bref, il y avait un problème.
Alors pour faire avancer le progrès (?), on a inventé l'étambrai fermé. Plus d'écoute qui se coince (bien !), le mât tient à peu près tout seul sans étai ni foc (bien, mais pas trop, car l'arrière de l'étambrai est en général un peu fragile et n'apprécie pas que le mât s'y appuie).
Par contre, évidemment, mâtage et démâtage deviennent bien plus compliqués. La plupart des équipages envoient un acrobate dans le bateau pour recevoir et guider le mât, avec les chaussures sales qui salissent le fond du bateau, ou sans les chaussures, mais alors ce sont les chaussettes qui s'imprègnent d'eau.
Dans le temps, moi qui suis grand, j'arrivais à mâter seul, en veillant à porter le mât un peu incliné dans mes mains. Ça allait à peu près tout seul. Avec l'âge, depuis que j'ai mâté ainsi une Caravelle sur une remorque instable, et que le mât est tombé, et que j'ai bêtement essayé d'amortir sa chute, et que ça m'a fait bien mal aux reins, je m'abstiens.
Pour répondre à tes questions, l'étambrai n'a aucun rôle dans la tenue du mât en navigation, à part peut-être pour la tenue latérale du mât ; c'est pourquoi il calibré à la largeur du mât.
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Re: Etambrai ouvert ou fermé
Salut; perso ayant 2 cinquo j'ai les deux versions, étambrai ouvert sur le Barat 5339 (sans doute modifié par un ancien propriétaire car d'origine il était fermé), et étambrai fermé sur mon Parker de 1978
étant plus petit que notre amis Philippe (je fais 1m70) c'est bien sur plus facile sur le 5339 que le Parker; par contre quand je mâte le Parker il faut en plus que je le fasse pivoter dans un sens puis l'autre afin que la crémaillère servant à frapper/étarquer la drisse de grand voile gène dans la manœuvre
bref c'est jamais simple quel que soit le bateau mais on trouve toujours la solution



étant plus petit que notre amis Philippe (je fais 1m70) c'est bien sur plus facile sur le 5339 que le Parker; par contre quand je mâte le Parker il faut en plus que je le fasse pivoter dans un sens puis l'autre afin que la crémaillère servant à frapper/étarquer la drisse de grand voile gène dans la manœuvre


bref c'est jamais simple quel que soit le bateau mais on trouve toujours la solution


le voilier est le moyen le plus lent,le plus inconfortable et le plus humide pour se rendre dans un endroit ou l'on à rien à faire
parker FRA 6316
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Re: Etambrai ouvert ou fermé
Philippe, Olivier, un grand merci pour cet éclairage.
J'avais vite oublié en passant du quatsept au cinquo comment le passage d'écoute de foc est simplifié (j'étais un peu resté sonné par l'usine à bout juste derrière qui permet tant de réglages ...).
C'est clair, je ne vais pas ré-ouvrir mon étambrai, et un sujet de discorde avec mon équipier.
Pour mater je prends un équipier plus costaud que moi, dans le bateau, avec les inconvénients décrits.
Acceptant donc cette contrainte, et voulant avoir une solution de mâtage en solo, j'ai imaginé: descendre le cinquo sur la plage, en bas de la digue (qui doit faire environ 3m de haut) et présenter le mat en le tenant du haut de la digue, donc environ à son point d'équilibre; en inclinant (roulant) très légèrement la coque ça va rentrer tout seul.
Pas encore testé. Suis-je le seul à imaginer ce genre d'approche?
J'avais vite oublié en passant du quatsept au cinquo comment le passage d'écoute de foc est simplifié (j'étais un peu resté sonné par l'usine à bout juste derrière qui permet tant de réglages ...).
C'est clair, je ne vais pas ré-ouvrir mon étambrai, et un sujet de discorde avec mon équipier.
Pour mater je prends un équipier plus costaud que moi, dans le bateau, avec les inconvénients décrits.
Acceptant donc cette contrainte, et voulant avoir une solution de mâtage en solo, j'ai imaginé: descendre le cinquo sur la plage, en bas de la digue (qui doit faire environ 3m de haut) et présenter le mat en le tenant du haut de la digue, donc environ à son point d'équilibre; en inclinant (roulant) très légèrement la coque ça va rentrer tout seul.
Pas encore testé. Suis-je le seul à imaginer ce genre d'approche?
Régis Coqueret
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Re: Etambrai ouvert ou fermé
pour mâter seul ça peut être la bonne solution, il te fau faire une béquille avec un bout de chevron à caler sous le liston afin de tenir le bateau incliné lors de la mise en place du mât
un club où j'allais avait un escalier extérieur où je passait l'avant du bateau, j'appuyais le mât contre l'escalier le temps de monter; une fois sur le palier j'avais plus qu'à attraper le mât et le mettre en place
après il faut vite mettre le foc où au moins prendre la drisse de spi en étai provisoire le temps de s'occuper du reste comme haubans, trapèzes et les divers circuits



un club où j'allais avait un escalier extérieur où je passait l'avant du bateau, j'appuyais le mât contre l'escalier le temps de monter; une fois sur le palier j'avais plus qu'à attraper le mât et le mettre en place


après il faut vite mettre le foc où au moins prendre la drisse de spi en étai provisoire le temps de s'occuper du reste comme haubans, trapèzes et les divers circuits


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Re: Etambrai ouvert ou fermé
merci olivier, je fais une mise à jour dès que j'ai l'occasion d'essayer
Régis Coqueret