Page 1 sur 1

La préparation de la carène

Publié : 08 janv. 2008 21:44
par yoko83
...ou comment lancer un sujet déjà évoqué et sujet à controverses, à propos des méthodes de préparation de carène de nos chers 505.

A savoir que 2 théories s'opposent toujours:
- celle visant à rendre la surface hydrophobe
- celle au contraire visant à la rendre hydrophile

Bertrand Cheret, dans son ouvrage "voile légère, techniques et sensations" (que je vous recommande au passage), évoque rapidement le sujet sans apporter de réelle réponse.

J'observe depuis quelques temps des coureurs, qui n'ont pas tous la même méthode de préparation; à savoir que certains sont adeptes de produits miracles (cire, téflon,...) , pendant que d'autres poncent au papier à l'eau.

D'ou ce sondage, j'espère ne pas rendre ce sujet trop rébarbatif...

:wink:
Jmj
FRA8508

Ponçage

Publié : 08 janv. 2008 23:31
par ch.Silvestre
Tu as raison, la réponse est difficile.

Quel que soit les mérites supposés du ponçage, :?:

je préfèrerai toujours une coque brillante et propre 8)
à mat et encrassée :oops:

Voila pourquoi entre autre :
Il y a quelques années, grande période de ponçage de gelcoat, j'ai cherché, pour faire comme tout le monde, une solution pour améliorer ma couche limite d'eau!
J'ai cherché une solution non destructive et j'ai découvert un film 3M type "peau de Dauphin" développé pour le défi Américain de la coupe de l'América.

Après une (très délicate) pose sur la coque,
3M annonçait que son film pouvait apporter un gain de 5% de vitesse dans des conditions optimales :?:

A l'époque je n'ai rien constaté de si probant sur mon Kirwood après la pose, alors poncer ma coque aujourd'hui :roll: :roll:

Publié : 14 janv. 2008 14:47
par yoko83
Un gain de 5% me parait énorme, ca reste un beau coup de marketing... j'imagine que leurs "conditions optimales" sont réalisées en bassin de carène, avec un flux bien constant.

Après, sur un aspect purement "materiel", sans tenir compte des choix tactiques, du niveau de l'équipage, je pense que la vitesse d'un dériveur peut être améliorée par un ensemble de choses: travailler sur chaque point va nous permettre peut-être d'améliorer cette vitesse de façon négligeable, mais ce "tout" va faire que notre materiel va être plus performant qu'un autre (en régate, j'imagine qu'une différence de 1-2% c'est déjà très bien).

Certes, il y a des points qui méritent plus d'attention que d'autres (réglage des plans de voilure, plans antidérive par ex). Mais la méthode de préparation de carène est un point que je ne trouve pas ininterressant.

Concernant la méthode de ponçage, elle amène tout autant un "brillant" impeccable, elle diffère simplement de la méthode "cire ou teflon" car sur cette dernière, l'eau à tendance à perler (surface hydrophobe) alors qu'avec un ponçage/polissage, l'eau à tendance à "glisser/ s'étaler" (surface hydrophile).

Sans vouloir entrer trop dans les explications scientifiques, je me permets de poster un lien, c'est un article traitant de la laminarité en aviation légère. C'est une étude assezs scientifique, certains points sont communs avec la voile légère, je trouve ce document assez complet.

http://inter.action.free.fr/publication ... rite2.html

=> faites une recherche dans la page du mot "gelcoat" par exemple.

Est également étudiée entre autre l'influence de la présence d'aspérités (rivets, joints de trappe) sur un profil de type aile d'avion.

Pour ceux qui sont, sont issus ou cotoient le "haut niveau" en dériveurs, la méthode de préparation est-elle systématiquement la même pour tout le monde ?

J'espère ne pas avoir endormi les lecteurs.

JmJ
FRA8508

Publié : 14 janv. 2008 16:43
par Philippe Blanchard
Il fut un temps où il m'arrivait d'enduire ma coque avec du ??? (ça fait si longtemps que j'ai oublié le nom ...).
Après chaque application, j'avais l'impression de coller au plan d'eau pendant quelques sorties, jusqu'à ce que ça finisse par se diluer dans l'eau.
Donc un jour j'ai décidé de ne plus en mettre. Au championnat du monde de Maarstrand en 1974, j'avais même refusé de prêter mon pot de ??? aux frères Pajot, en leur expliquant ce qui précède. Et ils ont gagné. Je me flatte de savoir que je suis pour quelque chose dans la dernière victoire d'un équipage français au mondial...
Depuis j'entretiens la coque en soignant les grifures et les éclats comme il convient avec l'aide bienveillante de Charles, fin connaisseur, et nous finissons par un rapide coup de peinture à carrosserie sur la zone remise en état préalablement poncée ; pour le reste, nettoyage au détergent, et coup d'éponge au jet après les sorties par petit temps, pour éviter les dépôts de saleté.

Publié : 14 janv. 2008 16:56
par jb dupont
Franck Bethwaite a fait des essais avec différentes solutions en remorquant des coques de dériveurs poncées, ou polies, ou polishées ou brillantes et lisses à des vitesses qui sont les notres. Ces tests ont été conduits dans différents états de mer, vagues, vents, etc...et le verdict est que la solution brillante et lisse est celle qui résiste le moins à l'avancement en moyenne dans toutes les conditions.
Depuis tous les Bethwaites naviguent avec des coques et des appendices brillants comme des miroirs.
Ian Barker, dont j'avais racheté le bateau, navigue avec une coque et des appendices ultra-brillants et lisses - de plus polishés avec une cire de démoulage... pas intérêt à chavirer car pour redresser le bateau sur une dérive et une coque transformées en savonettes c'est du sport !

Chaque saison, je retourne le bateau, rebouche toutes les irrégularités au gel coat, puis de ponce très finement, puis pâte à polir - puis cire - genre cire verte à démouler.

Publié : 14 janv. 2008 17:26
par dolphinblue
Je ressort la fameuse et célèbrissime théorie du plop et du splash découverte l'an passée par mon ancien prof de physique de la fac( ça lui avait valu des articles dans tous les journeaux quand même). En effet sortir une article sur l'hydrodynamisme en pleine coupe de l'américa de Valence, il y avait de quoi troquer ses conseils contre quelques billets.

La théorie donc :
En entrant dans l'eau, une surface hydrophobe fait splash en repoussant massivement l'eau, alors qu'un objet hydrophile fait plop sans trop de resistance de l'eau(ex : cailloux mouillés).

J'en ai déduit, et je l'ai appliqué sur mon parker, un bonne étrave pas trop hydrophobe(sans cire), le reste est poncé ciré.

Pour l'anécdote, ce chercheur avait déjà publié la théorie du ricoché, nous lui avions réservé une ovation dans l'amphi :lol: :lol:

mat ou brillant ? Brillant !

Publié : 14 janv. 2008 19:39
par buffet
Un de mes équipiers travaillait au Bassin des Carènes de la Marine Nationale, Bd Victor à Paris.
Son job était la recherche de la meilleure glisse (vitesse et bruits) pour les bateaux de guerre : du sous-marin atomique au torpilleur.
Résultat d'années de recherches: Le plus efficace est le fin ponçage mat. Hélas il se salit très vite et pert la première place au profit du polish brillant.
ça rejoint les dires de Christian Silvestre.

Publié : 14 janv. 2008 21:51
par J P Noclain
et moi je peux dire que la biere ne mousse pas dans un verre qui sort d'un lave vaiselle , rien de tel qu'un verre avec des impuretés créant une couche limite turbulente pour la faire mousser (étudié en fac en belgique) ! d'ailleurs, biere qui roule m'amasse pas mousse 8) :lol: :lol:
ok :arrow:

Publié : 15 janv. 2008 11:38
par Geert
c'est le savon qui fait ca ne mousse plus je pensait ? :roll: