Cure de jouvence pour un Collignon tout carbone de 1988
Publié : 12 févr. 2017 19:03
Bonjour,
Toutankarbon (FRA8103), mon Collignon de 1988, va reprendre du service, l'objectif étant qu'il participe au national avec un équipage nouveau. Ayant beaucoup navigué entre 1999 (quand je l'ai racheté à son précédent propriétaire qui l'avait repeint entièrement) et fin 2013, sous un taud PVC depuis 3 ans, la peinture a complètement éclatée dans le cockpit et sur le pont. Par ailleurs, le sandwich a pris l'eau aux endroit où l'âme était en balsa (balsa gorgé d'eau). Bref, j'ai déprimé la dernière fois que je l'ai débâché et ai décidé de lui refaire une beauté avant de le le remettre à l'eau. Un pro du forum est passé le voir aussi (merci à lui) ... même constat : il y a du boulot !
Nous avons déposé tout l'accastillage (ce qui a permis de confirmer la prise d'eau dans le balsa - a priori, localisé, ouf ! la majeure partie du bateau étant avec une âme mousse). Reste à le mettre à nu avant de le confier à un chantier ou à un pro pour refaire la peinture. L'idée serait aussi de le peser avant et après pour vérifier qu'il n'a pas pris trop de poids (à ce sujet, on m'a souvent répété que ces bateaux avait du lest planqué quelque part ... je ne l'ai jamais trouvé).
Pour mémoire, ce cinquo doit être le premier Collignon tout carbone (du moins pour les peaux extérieures, le sandwich étant par endroit "déséquilibré" : carbone / âme mousse / fibre de verre ! étonnant et peut être pas très heureux) - d'une rigidité exceptionnelle (mon Duvoisin à coté fait tout mou). Donc pont, caissons et puits de dérive sont en carbone / époxy, puis apprêt, puis peinture qui semble être un bi-composant polyuréthane (pas de réaction au décapant chimique). Il n'y a pas de gel-coat sur ces bateaux.
Concernant la prise d'eau dans le balsa (renforts verticaux arrières du puits de dérive), je ne vois pas d'autre solution que d'enlever une peau (ou au moins une partie pour accéder au balsa atteint), retirer le balsa HS, le remplacer par une mousse PVC (ou du balsa, paraît que les techniques ont évoluée et que ça prend moins l'eau maintenant mais bon, je suis dubitatif) et remettre une peau carbone ou verre avec résine époxy.
Plus embêtant est le décapage de la peinture et de l'apprêt sans polluer ni diffuser de la poussière de peinture partout dans le hangar (ou sur le parking) ni attaquer la peau carbone.
Quelle technique employez-vous lorsque vous remettez vos bateaux à nu (nous pensons tenter de le faire nous même pour diminuer les coûts) ?
- ponçage mécanique : ça fait énormément de poussière et je me vois mal expliquer au propriétaire du hangar que c'est très bien comme ça ... en plus c'est terriblement long et le bateau ne sera jamais près à temps ;
- décapage thermique : hum ? sur un composite ???
- décapage chimique : sur une peinture monocomposant, c'est super (on récupère la merdouille dans une bâche et direct déchèterie dans le bon bac) et c'est rapide ... mais sur une peinture bi-composant, a priori, ça ne fonctionne pas ?
- sablage par un spécialiste et dans une cabine appropriée : quid du composite en dessous ? Ne va-t-il pas être attaqué ?
- autre solution ???
Pour la coque, elle est moins abimée et la peinture semble bien tenir : un ponçage pas trop appuyé avant une couche de peinture bi-composant pour le look devrait suffire ... voire même une remise au propre de la peinture actuelle avec juste les reprises qui vont bien où ce sera nécessaire.
Je crois me rappeler qu'un Collignon identique avait été refait à la Rochelle pour un pro de la voile il y a des lustres mais je ne remets pas la main sur le reportage qui avait été fait à l'époque sur l'ancien site de la class.
Bref, je suis preneur de tous conseils et suggestions.
Merci d'avance,
Cordialement
Eric (Brest)
Toutankarbon (FRA8103), mon Collignon de 1988, va reprendre du service, l'objectif étant qu'il participe au national avec un équipage nouveau. Ayant beaucoup navigué entre 1999 (quand je l'ai racheté à son précédent propriétaire qui l'avait repeint entièrement) et fin 2013, sous un taud PVC depuis 3 ans, la peinture a complètement éclatée dans le cockpit et sur le pont. Par ailleurs, le sandwich a pris l'eau aux endroit où l'âme était en balsa (balsa gorgé d'eau). Bref, j'ai déprimé la dernière fois que je l'ai débâché et ai décidé de lui refaire une beauté avant de le le remettre à l'eau. Un pro du forum est passé le voir aussi (merci à lui) ... même constat : il y a du boulot !
Nous avons déposé tout l'accastillage (ce qui a permis de confirmer la prise d'eau dans le balsa - a priori, localisé, ouf ! la majeure partie du bateau étant avec une âme mousse). Reste à le mettre à nu avant de le confier à un chantier ou à un pro pour refaire la peinture. L'idée serait aussi de le peser avant et après pour vérifier qu'il n'a pas pris trop de poids (à ce sujet, on m'a souvent répété que ces bateaux avait du lest planqué quelque part ... je ne l'ai jamais trouvé).
Pour mémoire, ce cinquo doit être le premier Collignon tout carbone (du moins pour les peaux extérieures, le sandwich étant par endroit "déséquilibré" : carbone / âme mousse / fibre de verre ! étonnant et peut être pas très heureux) - d'une rigidité exceptionnelle (mon Duvoisin à coté fait tout mou). Donc pont, caissons et puits de dérive sont en carbone / époxy, puis apprêt, puis peinture qui semble être un bi-composant polyuréthane (pas de réaction au décapant chimique). Il n'y a pas de gel-coat sur ces bateaux.
Concernant la prise d'eau dans le balsa (renforts verticaux arrières du puits de dérive), je ne vois pas d'autre solution que d'enlever une peau (ou au moins une partie pour accéder au balsa atteint), retirer le balsa HS, le remplacer par une mousse PVC (ou du balsa, paraît que les techniques ont évoluée et que ça prend moins l'eau maintenant mais bon, je suis dubitatif) et remettre une peau carbone ou verre avec résine époxy.
Plus embêtant est le décapage de la peinture et de l'apprêt sans polluer ni diffuser de la poussière de peinture partout dans le hangar (ou sur le parking) ni attaquer la peau carbone.
Quelle technique employez-vous lorsque vous remettez vos bateaux à nu (nous pensons tenter de le faire nous même pour diminuer les coûts) ?
- ponçage mécanique : ça fait énormément de poussière et je me vois mal expliquer au propriétaire du hangar que c'est très bien comme ça ... en plus c'est terriblement long et le bateau ne sera jamais près à temps ;
- décapage thermique : hum ? sur un composite ???
- décapage chimique : sur une peinture monocomposant, c'est super (on récupère la merdouille dans une bâche et direct déchèterie dans le bon bac) et c'est rapide ... mais sur une peinture bi-composant, a priori, ça ne fonctionne pas ?
- sablage par un spécialiste et dans une cabine appropriée : quid du composite en dessous ? Ne va-t-il pas être attaqué ?
- autre solution ???
Pour la coque, elle est moins abimée et la peinture semble bien tenir : un ponçage pas trop appuyé avant une couche de peinture bi-composant pour le look devrait suffire ... voire même une remise au propre de la peinture actuelle avec juste les reprises qui vont bien où ce sera nécessaire.
Je crois me rappeler qu'un Collignon identique avait été refait à la Rochelle pour un pro de la voile il y a des lustres mais je ne remets pas la main sur le reportage qui avait été fait à l'époque sur l'ancien site de la class.
Bref, je suis preneur de tous conseils et suggestions.
Merci d'avance,
Cordialement
Eric (Brest)