Forum Cinquo

Suite au championnat du monde en Australie,
ainsi qu'aux régates de l'Europacup depuis deux ans à Cannes, je me pose cette question :

jusqu'à quelle force de vent (ou de mer) une régate en 505 peut-elle être raisonnablement courue?


photo : pierre Normand


Sans oublier que chaque équipage garde la responsabilité de prendre la décision de sortir,
une limite maxi pour la classe est-elle à donner à nos comités de course

En Australie, le comité avait décidé de ne pas lancer si pendant la procédure le vent était supérieur à 25 kn établis.
Ils ont respecté ça mais cela ne voulait pas dire qu'ils annulait si ça forcissait durant la manche.

A partir de 27 kn, c'est force 7.

La dernière manche d'Hamilton est un bon exemple d'une bonne gestion.
25 kts pendant la mise en place du parcours. Un peu plus pendant le realignement du parcours. Départ dans 25 kts puis molissant pendant la manche. Une chose importante à retenir de ce championat très venté c'est que sur les 87 inscrits, il n'y a eu à ma connaissance qu'un mât(M.Quirk au prémondial dans 20 kts), un tableau arrière (une carapace de tortue c'est + costaud que 5mm de fibre), un safran waterat , des aiguillots, des bordures des tangons, des trous d'axe de dérive(choc à donf sous spi avec bois flotté), un crochet de ceinture de trap...les voiles ont pas mal trinqué quand même.
Pour lancer avec 25 kts il faut que le comité soit épaulé par une équipe de semi rigide conséquente. A Cannes, nous avons fait demi tour à la demande d'un coureur sur la 2eme manche du 1er jour pour aller chercher une sécu qui ne voyait pas un cinquo semi coulé et dématé qui faisait des signes depuis 15min.
Incontestablement les Kangourous sont quand même bien préparés pour la brise, idem pour les Américains (bateaux accastillés version costaud).
Pour la petite histoire, j'ai demandé à Jeoff l'équipier de Martin comment il rentrait le point de tire de foc dans le petit temps, il a répondu pour quoi faire quand il y a ce vent là on reste sur le parking...c'est peut être ce manque de polyvalence qui fait que les allemands sont toujours devant. Coté Français il me semble qu'on est plus à l'aise en dessous de 15 kts sauf pour quelques équipages expérimentés ou bien entrainés.
Pour conclure lancer dans 25kts , c'est oui à condition d'avoir les sécus en nb suffisant, ensuite chacun doit bien se rappeler qu'il lui appartient à lui seul de sortir ou pas en fonction de son expérience et de la préparation de son bateau. (sauf erreur de ma part les pro en solo sur les Figaros ne lancent pas au dessus de 25 établis)
Epilogue: il ne reste plus qu'à naviguer, naviguer, naviguer encore un petit peu chaud le planning

Non,il ne faut pas donner de limite au Président de comité.

C'est à eux de décide en fonction du dispositif de sécurité proposer par le Club et de la zone de course proposer d'y aller oû pas.

Ils sont seul juge.


En France,les Présidents de comité ne lancent plus au delà de 25 nds, qui correspond à l'avis de Grand Frais de météo France.

En tant organisateur,le texte fédéral à l'organisation de manifestation nautique stipule qu'ils faut un zodiac pour Quinze embarcations.

Mais en fonction des conditions, rajouté un zodiac pour dix embarcations est envisageable. (le mouilleur, les pointeurs et bateaux comité et arrivée ne doivent pas faire partie du dispositif de sécurité sauf problème majeur)

Les clubs organisateurs manquent souvent de bénévoles compétent!!!! ou veulent faire des éconnomies sur le nombres de Zodiac.

La série Optimist navigue jusqu'a 25-30nds ( 12-14 ans 1ère division)

Comme vous le dites très bien Christian et Hervé qu'il appartient à lui seul de sortir ou pas en fonction de son expérience et de la préparation de son bateau dans des conditions difficiles.

Et si en dessous de 5 nds pas de départ de manche ?8)


A bientôt sur l'eau!!!

Nico

La puissance n'est rien sans maîtrise!!!!!
Fra 8948

C'est difficile de répondre à la question, voici pourquoi.

Je me souviens d'une régate à Plobsheim, le vent est bien établi dans les 18 noeuds - le départ est lancé et le vent est monté, à la bouée au vent il soufflait à 35 noeuds pour le comité (mesurés) et nous avons continué la manche, puis courru une seconde manche dans un vent qui est resté bien au-dessus 25 noeuds.

On a même envoyé le spi et empanner dans ces conditions - bien sûr il y a eu beaucoup de chavirages et de galères mais les vagues étant quasi inexistantes, les condtions étaient navigables.

Une autre fois, à La Baule, il y avait 20 noeuds marée descendante avec une grosse houle du sud-ouest, au dernier bord sous spi, c'était extrêmement difficile, les vagues étaient si courtes à la zone d'empannage que quelque soit la méthode, on n'arrivait pas à empanner - plus on s'approchait de la plage et plus c'était cahotique... très dangereux, car les vagues déferlaient...

C'est là où le comité doit avoir assez de gugeotte pour lancer ou pas et les équipages doivent de leur côté ne pas surestimer leurs capacités à naviguer dans la baston et si il n'y a pas assez de sécu et même si on pense que cela peut le faire... il ne faut pas hésiter à rester à terre.