Pour ma part la découverte de ce départ je l'ai fait avec Philippe au dernier National, et je me rappelle de 3 choses:
1) Un bon départ: c'est quand tu perds le moins de temps possible (enfin là, rien de nouveau). Pour cela, il faut raser le zodiac. Raser le zod sans l'éperoner, cela veut dire coller la tête de l'équipier dans le drapeau du zod protecteur, cela décoiffe!
2) Faire attention à la vague du zod qui provoque un saut, on se retrouve vite les fesses sur le caisson puis ensuite direction le puits de dérive, là,

j'ai eu peur pour mon coccyx!
3) Le lièvre gagne et le zod crève!
Là c'est Beber le lièvre qui se fait heurter par le zodiac sans meme sans rendre compte, résultat: manche gagnée, zodiac foutu!

Oui, on s'est bien amusé. Mais tout ça, c'était pas le même jour !
Sans cette chute, on serait bien parti ; au lieu de ça, j'ai choqué largement la grand'voile en priant pour que ni le puits ni le coccyx ne soient cassés. Pendant ce temps-là, personne ne s'est arrêté pour nous attendre.
Pour éviter de tomber dans le bateau au coup de gîte provoqué par le lof et/ou la vague, il faut que l'équipier soit prêt à bondir, c'est-à-dire accroché à son trapèze ; en l'occurrence, ça ne devait pas être le cas.
Pour faciliter les choses, et permettre au barreur de voir ce qu'il y a à faire à l'approche du lièvre (ralentir, accélérer, abattre, lofer, stopper, se faire une marge sous le vent, bien voir la distance et apprécier le temps restant, etc.), il convient de s'accroupir dans le bateau pour regarder sous la bôme. Evidemment, pendant ce temps, l'équipier est au vent et ne voit pas grand'chose, ce qui ne facilite pas la manoeuvre globale. C'est une question de confiance.
Au départ proprement dit, il faut raser le zodiac, à plat sans prendre sa vague dans le bateau, lofer sérieusement pour enchoser les voisins, se garder de la marge sous le vent, faire marcher le bateau à fond, etc. Moyennant quoi on pourra dire qu'on a pris un bon départ.
S'il manque un de ces éléments, ..... c'est raté.