Bonjour,
Je n'ai pas trouvé de post sur le sujet : à quelle vitesse peut-on naviguer en 5o5?
Pendant les vacances, j'ai navigué avec un petit GPS au poignet.
J'ai été un peu déçu de plafonner à 14 noeuds, quand je pensais aller bien plus vite. Vent autour de force 4, avec quelques rafales à 5.
Quelles sont vos expériences?
Vitesse en 5o5
Modérateurs : BASTIAN, Eric, J P Noclain, Philippe Blanchard, Elisabeth
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Vitesse en 5o5
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Regarde le site du mondial à San Francisco http://www.505sapworldchampionship2009.com/ tu pourras suivre les courses avec Trac-trac et voir la vitesse instantanée des meilleurs (10 à 11 noeuds au près et jusqu'à 18 au portant). Mais il y avait de la brise...
Et sur les vidéos, tu constateras de visu qu'ils ne se laissaient pas aller.
Et sur les vidéos, tu constateras de visu qu'ils ne se laissaient pas aller.
Dernière édition par Philippe Blanchard le 01 sept. 2010 10:55, édité 1 fois.
"On peut tout demander à la jeunesse" (Michel Hidalgo)
http://www.acal67.com/
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souvenir
Nous virons, on ne peut pas dire que la grand'voile faseye, non, elle est plutôt en pleine crise d'epilepsie. Je me disais bien aussi que ça sentait l'ozone! Ca soufflait déjà fort mais là, Eole a mis l'overdrive et taquine la zone rouge...en ce jour d'août 1980 c'est la tempête sur Saint-Point où je navigue depuis 4 années sur un Parker trouvé d'occasion au Der (la photo de mon avatar).
Sans nous parler, nous savons, mon barreur et moi, que nous mettre à l'abri est hors de question sans avoir tenté de faire bondir l'animal dans cet exceptionnel coup de vent. La fougue et sans doute le brin d'inconscience qui nous anime nous poussent à tenter la grande glissade. Le matériel va -t-il tenir ? nous verrons bien!
Fred, mon cousin barreur 18 ans, 1.90m pour 85 kgs, moi 19 ans, 1.68m je n'ai seulement que 68 kgs à proposer au cable.
Je profite du bref passage sous la baume pour relever la dérive en la faisant pivoter de 45°, j'espère ainsi favoriser l'abattée et la vitesse, puis me voici déjà suspendu et secoué par les soubresauts du proctor qui peine à amortir le fracas des voiles. Le tout est de réussir à prendre un peu de vitesse, je parviens à très légèrement border le foc, le cinquo démarre et se remet alors un peu plus à plat, nous avons évité de justesse un déssalage toutes voiles choquées. Fred peut alors border la grand voile et c'est parti pour un planning apocalyptique. Nous en avions pourtant connu auparavant lors de nos nombreuses sorties, mais là c'est vraiment encore autre chose et les sensations sont fantastiques. Adrénaline. On entend même plus les vide-vites, ça fuse et je n'ai jamais encore vu un tel sillage derrière notre cinquo. A bien y regarder, il n'y a bien qu'un safran en lieu et place du 100 CV hors bord qui semble nous propulser. Le mât, par ses mouvements de flexion, semble à la limite et j'attends le moment où tout va s'écrouler, nous sommes certainement pas loin du maximum de notre bateau. Nous approchons déjà de la rive opposée et il me faut scruter la surface à la recherche de ces fameux piquets de bois plantés sur les hauts fonds en guise d'amarrage par les pêcheurs, en percuter un à cette vitesse et je me fais satelliser sans compter les dégats que cela occasionnerait à notre beau cinquo Nous avons ainsi aligner des bords, sur le fil du rasoir, durant une vingtaine de minutes jusqu'à ce que le vent décide soudainement à se calmer un peu et nous permettre un accostage relativement confortable.
Cette saison terminée, le cinquo a été vendu, j'ai quitté la région pour mes études. J'ai bien essayé de naviguer à nouveau, mais jamais je n'ai retrouvé de telles sensations que ce jour là, que ce soit en planche à voile, Flying Dutchmann ou tornado.
Pour moi le cinquo est vraiment le roi incontestable des dériveurs. Je frise désormais les 50 balais et 30 années sans cinquo, comment ai-je pu ! mais mes 2 fils de 11 et 12 ans promettent de beaux gabarits........bref, ça me démange à nouveau.
@+
Sans nous parler, nous savons, mon barreur et moi, que nous mettre à l'abri est hors de question sans avoir tenté de faire bondir l'animal dans cet exceptionnel coup de vent. La fougue et sans doute le brin d'inconscience qui nous anime nous poussent à tenter la grande glissade. Le matériel va -t-il tenir ? nous verrons bien!
Fred, mon cousin barreur 18 ans, 1.90m pour 85 kgs, moi 19 ans, 1.68m je n'ai seulement que 68 kgs à proposer au cable.
Je profite du bref passage sous la baume pour relever la dérive en la faisant pivoter de 45°, j'espère ainsi favoriser l'abattée et la vitesse, puis me voici déjà suspendu et secoué par les soubresauts du proctor qui peine à amortir le fracas des voiles. Le tout est de réussir à prendre un peu de vitesse, je parviens à très légèrement border le foc, le cinquo démarre et se remet alors un peu plus à plat, nous avons évité de justesse un déssalage toutes voiles choquées. Fred peut alors border la grand voile et c'est parti pour un planning apocalyptique. Nous en avions pourtant connu auparavant lors de nos nombreuses sorties, mais là c'est vraiment encore autre chose et les sensations sont fantastiques. Adrénaline. On entend même plus les vide-vites, ça fuse et je n'ai jamais encore vu un tel sillage derrière notre cinquo. A bien y regarder, il n'y a bien qu'un safran en lieu et place du 100 CV hors bord qui semble nous propulser. Le mât, par ses mouvements de flexion, semble à la limite et j'attends le moment où tout va s'écrouler, nous sommes certainement pas loin du maximum de notre bateau. Nous approchons déjà de la rive opposée et il me faut scruter la surface à la recherche de ces fameux piquets de bois plantés sur les hauts fonds en guise d'amarrage par les pêcheurs, en percuter un à cette vitesse et je me fais satelliser sans compter les dégats que cela occasionnerait à notre beau cinquo Nous avons ainsi aligner des bords, sur le fil du rasoir, durant une vingtaine de minutes jusqu'à ce que le vent décide soudainement à se calmer un peu et nous permettre un accostage relativement confortable.
Cette saison terminée, le cinquo a été vendu, j'ai quitté la région pour mes études. J'ai bien essayé de naviguer à nouveau, mais jamais je n'ai retrouvé de telles sensations que ce jour là, que ce soit en planche à voile, Flying Dutchmann ou tornado.
Pour moi le cinquo est vraiment le roi incontestable des dériveurs. Je frise désormais les 50 balais et 30 années sans cinquo, comment ai-je pu ! mais mes 2 fils de 11 et 12 ans promettent de beaux gabarits........bref, ça me démange à nouveau.
@+
Dernière édition par growler le 01 sept. 2010 15:23, édité 1 fois.
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Beau récit.....
Je pense ( comme tout le monde) que la vitesse max est obtenue sous spi avec l'équipier au trapèze et le barreur dans les sangles , bateau plat
La première chose qui me vient à l'esprit c'est la solidité de la barre
Dimanche j'ai ressenti un à-coup ( eh oui ça s'écrit comme çà dans le Larousse
)
et la vis inox de 3, à l'arrière en haut, qui tentait de rmaintenir serrées les deux joues de la mèche du safran s'est cassée net ....
comme en plus le tube de la barre soudée au dessus était fendu selon 4 génératrices... je suis prudemment rentré.
Le safran fixe c'est plus approprié que le relevable dans ces conditions !
le 18 Kts observé entre les deux bouées est une moyenne
il doit bien y avoir des pointes à 20 kts

Je pense ( comme tout le monde) que la vitesse max est obtenue sous spi avec l'équipier au trapèze et le barreur dans les sangles , bateau plat
La première chose qui me vient à l'esprit c'est la solidité de la barre
Dimanche j'ai ressenti un à-coup ( eh oui ça s'écrit comme çà dans le Larousse

et la vis inox de 3, à l'arrière en haut, qui tentait de rmaintenir serrées les deux joues de la mèche du safran s'est cassée net ....

comme en plus le tube de la barre soudée au dessus était fendu selon 4 génératrices... je suis prudemment rentré.
Le safran fixe c'est plus approprié que le relevable dans ces conditions !
le 18 Kts observé entre les deux bouées est une moyenne
il doit bien y avoir des pointes à 20 kts
My name is Grenouille .....
James Grenouille .......
Kyrwood FRA 8031" Supa Pup " Arradon
http://www.bide-et-musique.com/song/7602.html
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Re: souvenir
On s'y croirait ! Merci pour ce récit, nostalgique mais vivantje navigue depuis 4 années sur un Parker trouvé d'occasion au Der (la photo de mon avatar).
...
Pour moi le cinquo est vraiment le roi incontestable des dériveurs. Je frise désormais les 50 balais et 30 années sans cinquo, comment ai-je pu ! mais mes 2 fils de 11 et 12 ans promettent de beaux gabarits........bref, ça me démange à nouveau.
@+

Quel n°, ce Parker ?
Il ne tient qu'à toi de reprendre, tu seras le bienvenu !
Attention à ne pas brancher les enfants trop vite sur la bête fougeuse sans une bonne préparation : à cet âge-là, on a vite fait d'être dégoûté par une expérience malheureuse.
"On peut tout demander à la jeunesse" (Michel Hidalgo)
http://www.acal67.com/
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Quel n°, ce Parker ?
en fait je ne m'en rappelle plus. Mon Père avait acheté d'occasion ce cinquo en Haute Marne je crois en 1976 ou 1977 à un certain Mr Briffoteaux si mes souvenirs sont bons.
J'ai donc commencé le cinquo à 15 ans après mes débuts en 420 puis un peu de 470.
lorsque nous avons revendu le cinquo en 1983 après quasiment 3 années d'inutilisation il est reparti au Der.
Tu as raison Philippe pour les enfants, j'attendrai encore 3 ou 4 ans avant de les mettre sur 5o5. Auparavant ils feront leur initiation comme moi sur 420.
je racheterai donc un cinquo à ce moment là. En attendant j'ai trouvé un propriétaire dans ma région qui cherche un équipier de temps à autres. De quoi assouvir mon envie de reprendre et regoûter au plaisir de naviguer sur ce fantastique dériveur.
et Merci pour votre accueil sur ce forum!
Olivier

en fait je ne m'en rappelle plus. Mon Père avait acheté d'occasion ce cinquo en Haute Marne je crois en 1976 ou 1977 à un certain Mr Briffoteaux si mes souvenirs sont bons.
J'ai donc commencé le cinquo à 15 ans après mes débuts en 420 puis un peu de 470.
lorsque nous avons revendu le cinquo en 1983 après quasiment 3 années d'inutilisation il est reparti au Der.
Tu as raison Philippe pour les enfants, j'attendrai encore 3 ou 4 ans avant de les mettre sur 5o5. Auparavant ils feront leur initiation comme moi sur 420.
je racheterai donc un cinquo à ce moment là. En attendant j'ai trouvé un propriétaire dans ma région qui cherche un équipier de temps à autres. De quoi assouvir mon envie de reprendre et regoûter au plaisir de naviguer sur ce fantastique dériveur.
et Merci pour votre accueil sur ce forum!
Olivier

Dernière édition par growler le 06 mars 2025 8:14, édité 1 fois.
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- Localisation : NALINNES BELGIQUE Près de la Plate Taille
22
MARCEL a cité des pointes à 22 noeuds, en tout cas, MATHILDE DIT, euh m'a-t-il dit.
Perso, nous avons réalisé 31 Km/h. ( +/- 20 noeuds sous spi avec GPS embarqué. Sous spi, s'entend.
Koen, Dr KUKU, l'a mesuré, il m'équipait.
PHIL
Perso, nous avons réalisé 31 Km/h. ( +/- 20 noeuds sous spi avec GPS embarqué. Sous spi, s'entend.
Koen, Dr KUKU, l'a mesuré, il m'équipait.
PHIL
5O5 WILL NEVER DIE !
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Cet été nous avons aussi réalisé 31 km/h sous spi, un jour de Mistral aux Issambres.
Par contre ça ne fait que 16.6 noeuds... Encore du boulot avant d'atteindre les 20 noeuds.
Ce qui est frappant, à fond les ballons sous spi, c'est que le bateau semble léger, tiré vers le haut, et qu'il n'y a plus de pression dans la voile par moments. En plus le tout reste relativement stable. On n'a pas (encore) tenté l'empannage, mais l'affalage n'est pas compliqué.
Ensuite on a déchiré en deux la GV (âgée) en repartant au près bien bordés...
Un voilier de Cogolin (Midi Voile), et propriétaire de 5o5, nous a dépanné avec une voile de sa fabrication, le temps de nous réparer proprement la notre (merci).
Par contre ça ne fait que 16.6 noeuds... Encore du boulot avant d'atteindre les 20 noeuds.
Ce qui est frappant, à fond les ballons sous spi, c'est que le bateau semble léger, tiré vers le haut, et qu'il n'y a plus de pression dans la voile par moments. En plus le tout reste relativement stable. On n'a pas (encore) tenté l'empannage, mais l'affalage n'est pas compliqué.
Ensuite on a déchiré en deux la GV (âgée) en repartant au près bien bordés...
Un voilier de Cogolin (Midi Voile), et propriétaire de 5o5, nous a dépanné avec une voile de sa fabrication, le temps de nous réparer proprement la notre (merci).
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