LE 505 : PAS SI DIFFICILE ET PAS…SI INACCESSIBLE !

L’image du 505 renvoie souvent à un bateau compliqué (l’usine à bouts…), cher et techniquement difficile. Bref, élitiste…
Qu’en est- il en vérité ?
Élitiste, cela est vrai… si vous souhaitez être un « champion du monde ».
Les grands évènements internationaux se tiennent de préférence en mer, sur des plans d’eau ventés, avec des bords de 1 mille ou plus, où le niveau de pratique, la condition physique et votre capacité à utiliser l’ensemble des paramètres de réglage vont faire la différence.
Dans ce cas, vous n’échapperez pas aux séances d’entrainements, aux bateaux sophistiqués et coûteux même en seconde main (> 10 000 €).
Mais si votre objectif est plutôt de tirer des bords les beaux jours d’été, d’aborder les joies du planning, de perfectionner votre connaissance de la navigation en finesse et de sagement rentrer auprès du feu quand le vent dépasse force 4, alors nous pouvons vous proposer une approche beaucoup plus cool, financièrement plus abordable et fun.
L’accastillage a été complexifié pour faciliter l’utilisation du bateau.

Alors, comment « rider en cinquo » ?
Rester dans votre zone de confort :
• Le cinquo est un bateau puissant : c’est facile et fascinant jusqu’à 10/11 nœuds , plus difficile après.
• Le cinquo est relativement facile à faire marcher à 80% de ces capacités, gagner les 20 derniers % est souvent l’affaire d’une vie.

Si vous vous contentez de respecter à peu près ces seuils, pas besoin de choses bien compliquées :
• Une coque suffisamment rigide et étanche.
• Un accastillage simple afin de pouvoir évacuer la surpuissance en aplatissant les voiles.
• Perfectionner votre capacité à réguler et à tenir le bateau à plat (bref un peu de forme physique mais pas Arnold non plus !)

Le marché de l’occasion est bas, de nombreux bateaux dorment dans un garage , c’est le moment d’en profiter.
Illustrons cela par quelques exemples:

### La sortie de grange du grand-père ou le vide garage du voisin. En règle générale cela ressemble à ceci :
• Numéro de voile < 4500,
• Bateau bois moulé ou coque plastique, pont bois et couleurs criardes,
• Marque Fairey, Lanaverre, Parker ou inconnue.
• Prix : don ou 300 € max.
• Si bateau tout bois moulé, il est aujourd’hui une pièce de patrimoine, restaurez-le à l’identique ou donnez- le à une association/musée. Ne le transformez surtout pas.
• Si coque plastique : attention les coques de ces années (55/65) sont souvent trop souples (délaminées) pour justifier une réhabilitation. Ce n’est pas toujours le cas, certains bateaux ont tellement de potentiel esthétique qu’ils méritent une restauration. Mais restez très prudent si votre objectif est de naviguer rapidement.

### Le projet réaliste pour petits budgets (1500/2500 €) :
• Numéro de voile : 5000 à 8000
• Marque : Rondar, Parker, Kyrwood. Ces bateaux représentatifs de la production des années 70 et 80 ont potentiellement des performances très satisfaisantes (coques assez rigides mais à vérifier avant achat car l’âge, les trajets sur remorque, l’utilisation intensive les fatiguent) => à bien vérifier avant achat. Vérifier l’état de la coque des kyrwood (sandwich balsa) si le bateau à pris des choc perforant le sandwich auras bu la tasse et la coque seras plus mole.
• L’accastillage est souvent pléthorique (les propriétaires successifs en ont rajouté…) et les bouts sont fatigués.

La rénovation peut être rapide :
• Vérification et réfection de l’étanchéité des caissons
• Coup de peinture pour naviguer propre…
• Simplification de l’accastillage (objectif « fonctionnel et pas cher » par rapport à l’usage) :
• Système d’écoute pour réguler efficacement sachant qu’au début vous ne passerez pas des heures au rappel : tire arrière ou barre d’écoute textile.
• Possibilité de tout aplatir pour évacuer la surpuissance : Cunningham GV et foc, Bordure GV et Hale-bas en cascade.
• 2 à 3 positions de longueur d’étai pour basculer le mât quand le vent monte ( -7.80 petit temps, -7.70 10/12 nœuds) réglages statiques à faire sur la plage, cale de mât.
• Renvoi des commandes sur le puits de dérive.

Votre bateau sera à l’œil presque aussi simple qu’un 420. Cela suffira pour commencer, vous pouvez toujours perfectionner par la suite.

### Les débuts en régate, fourchette (3000/5000) :
• 8000 < N° de voile < 8700
• Année 90
• Marque : Rondar, Kirwood, Duvoisin, Milanes &White.

Ces bateaux, surtout ceux aux alentours des 8400, ont des coques qui approchent les standards des bateaux actuels.
Ils nécessitent les mêmes attentions que les coques de la génération précédente : étanchéité, rigidité, simplification de l’accastillage, etc…

Vous pourrez par contre avoir plus facilement :
• Une cale de mât réglable en navigation.
• Un réglage dynamique de la quête (étai + haubans réglables en navigation,…)
• Un système d’écartement du point de tire du foc.

Ces réglages sont généralement présents sur les bateaux de cette génération et le principal travail consiste à vérifier la qualité des bouts, des poulies, le niveau de démultiplication.
Ces bateaux sont parfaits pour aborder sérieusement les régates du circuit national.
D’excellents jeux de voile d’occasion sont disponibles pour des budgets de 500 à 800 € auprès des coureurs de la 505 class.

Cet article n’a pour objectif que de donner un aperçu global des possibilités d’entrer dans notre circuit.
La 505 class est à votre disposition pour vous donner de plus amples renseignements ou vous aider à monter votre projet.
N’hésitez pas à nous contacter.

### Les bases à retenir pour maitriser son bateau en navigation, suivre c’est quelques conseils :
• Rester dans une situation de navigation confort (pas trop de vent pour votre niveau, avoir un retour à terre facile en cas de soucis, pouvoir réaliser un départ de plage en conditions assez facile.)
• Revenir à terre avant d’être totalement épuisé.
• Il est plus important de savoir gérer la puissance (surtout la réduire) que de savoir faire un très bon cap.
• Toujours garder son bateau à plat !
• N’hésitez pas à choquer beaucoup les voiles même au près .
• N’hésitez pas à basculer votre mât en arrière (augmenter la quête) si votre bateau est trop puissant (la bôme est choquée plus loin que l’angle du tableau arrière).
• N’hésitez pas à beaucoup relever la dérive même au prêt (les meilleurs mondiaux la relève jusqu’à 40°.
• Réguler votre hale bas de bôme pour garder un bateau stable à conduire (gite et puissance).
• N’hésitez pas à choquer beaucoup de hale-bas de bôme et l’écoute de Grand-Voile pour abattre.

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