De 1954 à 2009, la section française de l’International 5o5 Class a publié 289 bulletins de liaison. En deux séries différentes, la première de 1954 à 1972, numérotés de 1 à 157, puis la seconde de 1972 à 2009, numérotés de 1 à 132. Quelle idée farfelue de recommencer la numérotation, comme si rien n’avait été fait avant ! A part semer la confusion, je n’en vois pas l’intérêt.

Ma collection personnelle comprend 188 éléments. Elle est rangée dans cinq classeurs bien pleins.
A cela s’ajoutent quelques bulletins internationaux lorsque la présidence de la Classe internationale était française, et quelques bulletins anglais, plus quelques extraits de presse.

Tout cela vient en grande partie du don massif que m’a fait Bernard Paternault quand il a pris sa retraite sportive. Mais lui-même n’avait commencé sa collection qu’en 1960 au numéro 109 ; il en manque donc pas mal. Et hélas, aucune information ne m’est parvenue sur les numéros précédents. Si quelqu’un connaît quelqu’un qui aurait ces bulletins inconnus, je serais heureux de l’en débarrasser. C’était l’heureux temps où il n’y avait pas assez de place dans les dix premiers des championnats du monde pour classer les français …

En ce qui me concerne, j’ai pris un soin jaloux des bulletins que je recevais. Pourtant, dans la deuxième série, il me manque les numéros 64, 71 et 72 ! Je lance donc un appel au peuple.

Au fil des années, quelques nostalgiques, quelques curieux, ont fait appel à moi pour recevoir des copies papier ou informatiques de certains bulletins. Je l’ai fait de bonne grâce, mais c’était sans espoir d’atteindre la communauté internationale des cinquocinquistes. J’ai profité du dixième anniversaire de la disparition de Marcel Buffet pour distribuer tous mes bulletins en double lors de l’apéritif mémorable qui a réuni quelques-uns de ses amis dans le salon du Cercle de la Voile de Paris – un grand moment d’humour et d’amitié.
Et j’ai pris à cette occasion l’engagement de scanner tous les bulletins français en ma possession.

N’allez pas croire que ça a été facile. D’abord, les bulletins sont de facture diverse : sur papier glacé plié en trois, sur papier buvard, en feuilles volantes, au format A4 ou plus petit, ou même plus grand, avec agrafes d’époque oxydées, au format A3, on trouve de tout. Il faut s’adapter, quitte par exemple à devoir plier quelques centimètres de chaque feuille pour que le texte apparaisse entier dans le scan.

Ensuite, on ne peut pas trop compter sur l’alimentation automatique de l’imprimante : le papier buvard percé des trous de classement et d’agrafage aime à faire des bourrages ! Et le format A3 plié et agrafé nécessite d’alimenter à la main, en tournant les pages une à une.

Je passe sous silence les difficultés de l’imprimante à travailler en ligne avec l’ordinateur. Extrême lenteur avant de bien vouloir commencer à scanner, interruptions inopinées qui obligent à tout recommencer, en général quand on arrive enfin à la troisième de couverture, dérangements divers dont profite l’imprimante pour interrompre le travail – à recommencer, donc. J’ai mis … un certain temps avant de découvrir la possibilité de mémoriser sur un support externe, ce qui est bien plus rapide.

Et il reste la principale difficulté : on ne peut pas s’empêcher de lire les bonnes feuilles. Encore une grosse perte de temps !

Enfin, pour régler le problème des doublons entre les deux séries de numéros, j’ai dû user de quelques stratagèmes en antidatant certains bulletins. Ils sont numérotés ainsi : année de parution, mois de parution constaté ou estimé, numéro.

Mais bon ! C’est maintenant chose faite. La 5o5 Class France, en la personne de Matthieu Gougeon, a bien voulu faire le nécessaire pour que ces scans soient accessibles au plus grand nombre.
Vous les trouverez ici : LES BULLETINS DE LA 5o5 CLASS FRANCE.

Calendrier, résultats et récits de régate, classement des coureurs, comptes rendus de réunion, articles techniques, brèves de comptoir, carnet de famille, publicités, anecdotes et plaisanteries : je vous souhaite de longues et bonnes heures de lecture !

Philippe Blanchard