Le mondial de Palerme a focalisé les attentions sur le petit temps

1 Rentrer et vriller le foc

Ian Pinell rentrait beaucoup son foc vers 40cm ou moins de la dérive.

Pour réaliser une telle tire de foc, il faut, soit un rail posé sur le banc comme sur les Rondar avec banc, soit un bout qui rentre la tire de foc plus à l’intérieur et qui traverse la bateau, si le bateau n’a plus de banc.

Dans ce cas, l’intérêt de la suppression du banc devient symbolique car le bout sera constamment dans les jambes de l’équipier qui avait été libéré par la suppression du banc.

Philippe Jacot était satisfait de sa tire de foc à 42,5 cm à l’intérieur sur un bateau sans banc équipé d’une platine et d’un écarteur de poulie de foc (son système écarte la poulie de foc vers l’extérieur à partir d’une position interne maximum)

2 Vriller la grand voile

La tire arrière d’une dizaine de bateaux Américains avait été équipée d’un réglage permettant de ramener la bôme au vent au delà du centre pour que le haut de la voile puisse mieux vriller.

Cette technique connue des utilisateurs de barre d’écoute centrale est simple à mettre en œuvre avec 4 poulies et 2 taquets.

Serge Gubri a modifié son bateau pendant le jour de pose, le nombre de régates courues ensuite ne lui a pas permis de tirer des conclusions définitives. L’un des Américains n’était pas non plus convaincu, à suivre..

3 La bôme carbone

Une bonne quinzaine de bateaux en disposait. A côté des bômes Selden, nous avons remarqué de très belles bômes australiennes ovales équipées de doubles tangons.

Cette technique permet un gain de temps à l’empannage et surtout d’éviter les chavirages par grosse mer lors des empannages : la plupart du temps, le chavirage a lieu après l’empannage lorsque l’équipier va vers l’avant pour raccrocher le bras et envoyer le tangon : le bateau enfourne et chavire. Le double tangon permet de faire la totalité de l’empannage sans que l’équipier ait besoin de s’avancer : le bateau n’enfourne pas

Détail de la manœuvre

• Largage du tangon 1 par l’équipier en position reculée, on ne se préoccupe pas du bras qui est définitivement relié à l’extrémité de chacun des 2 tangons par un anneau semblable à celui de votre barber de spi, il est libéré lorsque le tangon rentre pour devenir l’écoute.
• L’équipier brasse le spi.
• Empannage de la grand voile.
• Envoie du tangon 2 par l’équipier a partir d’une position reculée, le bras se met automatiquement à poste.

Sur la très belle bôme Australienne avec ses 2 tangons, on voit le bout qui sort de l’extrémité du tangon et qui est relié à l’écoute de spi par un petit anneau. Ce bout est celui qui sert à l’envoi du tangon, il le traverse entièrement. Lors de l’envoi du tangon, ce bout commence à amener le bras à l’extrémité du tangon avant d’envoyer le tangon.

L’envoi du tangon : on voit le bout qui traverse le tangon et qui redescend vers l’écoute de spi.

A noter le double spiro, pièce rare …